Molka Al Moudir, vice-présidente du Syndicat des propriétaires de pharmacies privées, a réclamé la révision de la loi n°73-55 du 3 août 1973, qui organise les professions pharmaceutiques, et a avancé plusieurs propositions pour réformer le secteur. Selon ses déclarations, ces ajustements sont essentiels pour moderniser le cadre législatif et répondre aux besoins actuels de ce secteur en Tunisie.
Lors de son intervention dans l’émission Politica, Molka Al Moudir a mis l’accent sur l’importance d’une politique pharmaceutique cohérente et a plaidé pour l’annulation des subventions destinées aux médicaments importés disposant d’équivalents génériques produits localement. Elle a souligné que la loi 73, promulguée il y a plusieurs décennies, est aujourd’hui dépassée et doit être actualisée pour mieux encadrer le secteur.
Par ailleurs, Al Moudir a insisté sur la nécessité de réguler la fabrication des compléments alimentaires et d’instaurer des normes claires pour organiser ce marché en pleine expansion.
Elle a également appelé à la réactivation du Laboratoire national de contrôle des médicaments, en incluant tous les acteurs du secteur pharmaceutique pour garantir un suivi rigoureux et une transparence accrue.
Enfin, elle a salué les récentes décisions du Conseil ministériel restreint, qui s’est réuni hier pour aborder plusieurs questions relatives à la santé publique et à la couverture sanitaire. Ces mesures, a-t-elle affirmé, représentent un premier pas vers une réforme globale et nécessaire pour le secteur de la santé en Tunisie.